Perceval
Ecole Steiner
2002
L’école Perceval est un établissement en pédagogie Steiner
pour des enfants handicapés. La réalisation de nouveaux locaux pour
l’accueillir a été l’occasion pour l’atelier d’une première expérience
d’implication forte des usagers dans la conception de leur environnement.
Le contexte est plutôt favorable : le fonctionnement est démocratique, et les enfants comme les parents et les enseignants sont invités à donner leur avis sur tous les aspects de la vie de l’école. La méthode de travail vise à permettre à toutes les forces en présence de trouver leur place à l’intérieur du projet. Pendant plusieurs semaines, une salle de classe est mise à disposition de l’architecte qui y réalise une grande maquette du site en terre. Celle-ci peut être manipulée par tous, ce qui rend possible l’élaboration lente et progressive des formes architecturales. Plastique, elle permet à chacun de comprendre que les propositions ne sont pas définitives, et qu’il est donc possible de s’impliquer dans la réflexion. Reflet vivant d’un corps d’une quarantaine de personnes, et non de l’architecte seul, cette maquette permet de remettre en question les idées préconçues et de faire travailler ensemble tous les imaginaires.
« Nous sommes. Nous existons, dans le temps qui nous est donné. Et aujourd’hui nous savons que pour rire, pleurer, aimer, il faut que nous soyons, d’abord. Notre existence se déploie bien sûr dans ce temps, mais aussi et toujours dans l’Espace. Nous sommes toujours QUELQUE PART. […]
Le travail que nous avons essayé de faire, au milieu des contraintes administratives, de la gestion d’un budget, de toutes les données quantitatives nécessaires à l’exécution d’un programme, est basé sur une volonté d’enclore en ce lieu une lumière, qui embrasserait l’existence des enfants qui grandissent ici, et que ce lieu porte un peu des pensées qui elles aussi sous-tendent la pédagogie qui est appliquée dans cette école.
Cette pédagogie devrait voir dans chaque enfant venu sur terre avec toutes ses qualités, un messager de l’infini qui l’a construit et qui le guide, qui nous guide en fait. Nous avons essayé que l’architecture, ses murs, ses lumières, à la fois éveille et protège les enfants dans leur rencontre avec le monde, et soutienne le travail des professeurs.»
L’école se veut une matrice protectrice pour les enfants qui y grandissent, un medium rassurant pour les encourager à rencontrer le monde qui les entoure. Il s’agit ici d’organiser une multitude d’espaces et de parcours dans un organisme qui conserve son unité́ et sa force. Chaque élément – la grande salle, la cuisine, chacun des escaliers... – a son caractère propre et sa cohérence. La parcelle est étroite et il est donc décidé́ de porter la grande salle juste sous le ciel. Une grande coque, accolée à une seconde plus petite, s’ouvre largement sur la lumière du dehors. Une petite niche sort sur la façade sur rue pour accueillir le piano. Les autres étages, côté cour, sont organisés en retraits successifs, sous la protection de cet espace dédié́ à la rencontre et à la célébration. Les volumes apparaissent comme sculptés de l’intérieur, les surfaces vivantes et sensuelles. Monter dans l’escalier introverti et lumineux pour aller au spectacle, ou redescendre par l’autre au travers duquel se relient l’espace de la rue et celui de la cour, active les sens et la curiosité́ des enfants. Ces expériences quotidiennes participent à constituer leurs repères spatiaux et leur imaginaire symbolique. Dans la cour étaient prévues des salles de cours non réalisées, telles autant de cabanes en hauteur posées sur une structure légère, un manifeste pour encourager les enfants à sortir des sentiers battus.
Auteur de projet : Eric Furnémont + Pol Van de Poel
Collaborateurs : Jan Floorizoonee
Situation : Antwerpen
Budget construction : 1 250 000 euros HTVA
Le contexte est plutôt favorable : le fonctionnement est démocratique, et les enfants comme les parents et les enseignants sont invités à donner leur avis sur tous les aspects de la vie de l’école. La méthode de travail vise à permettre à toutes les forces en présence de trouver leur place à l’intérieur du projet. Pendant plusieurs semaines, une salle de classe est mise à disposition de l’architecte qui y réalise une grande maquette du site en terre. Celle-ci peut être manipulée par tous, ce qui rend possible l’élaboration lente et progressive des formes architecturales. Plastique, elle permet à chacun de comprendre que les propositions ne sont pas définitives, et qu’il est donc possible de s’impliquer dans la réflexion. Reflet vivant d’un corps d’une quarantaine de personnes, et non de l’architecte seul, cette maquette permet de remettre en question les idées préconçues et de faire travailler ensemble tous les imaginaires.
« Nous sommes. Nous existons, dans le temps qui nous est donné. Et aujourd’hui nous savons que pour rire, pleurer, aimer, il faut que nous soyons, d’abord. Notre existence se déploie bien sûr dans ce temps, mais aussi et toujours dans l’Espace. Nous sommes toujours QUELQUE PART. […]
Le travail que nous avons essayé de faire, au milieu des contraintes administratives, de la gestion d’un budget, de toutes les données quantitatives nécessaires à l’exécution d’un programme, est basé sur une volonté d’enclore en ce lieu une lumière, qui embrasserait l’existence des enfants qui grandissent ici, et que ce lieu porte un peu des pensées qui elles aussi sous-tendent la pédagogie qui est appliquée dans cette école.
Cette pédagogie devrait voir dans chaque enfant venu sur terre avec toutes ses qualités, un messager de l’infini qui l’a construit et qui le guide, qui nous guide en fait. Nous avons essayé que l’architecture, ses murs, ses lumières, à la fois éveille et protège les enfants dans leur rencontre avec le monde, et soutienne le travail des professeurs.»
L’école se veut une matrice protectrice pour les enfants qui y grandissent, un medium rassurant pour les encourager à rencontrer le monde qui les entoure. Il s’agit ici d’organiser une multitude d’espaces et de parcours dans un organisme qui conserve son unité́ et sa force. Chaque élément – la grande salle, la cuisine, chacun des escaliers... – a son caractère propre et sa cohérence. La parcelle est étroite et il est donc décidé́ de porter la grande salle juste sous le ciel. Une grande coque, accolée à une seconde plus petite, s’ouvre largement sur la lumière du dehors. Une petite niche sort sur la façade sur rue pour accueillir le piano. Les autres étages, côté cour, sont organisés en retraits successifs, sous la protection de cet espace dédié́ à la rencontre et à la célébration. Les volumes apparaissent comme sculptés de l’intérieur, les surfaces vivantes et sensuelles. Monter dans l’escalier introverti et lumineux pour aller au spectacle, ou redescendre par l’autre au travers duquel se relient l’espace de la rue et celui de la cour, active les sens et la curiosité́ des enfants. Ces expériences quotidiennes participent à constituer leurs repères spatiaux et leur imaginaire symbolique. Dans la cour étaient prévues des salles de cours non réalisées, telles autant de cabanes en hauteur posées sur une structure légère, un manifeste pour encourager les enfants à sortir des sentiers battus.
Auteur de projet : Eric Furnémont + Pol Van de Poel
Collaborateurs : Jan Floorizoonee
Situation : Antwerpen
Budget construction : 1 250 000 euros HTVA
Atelier d’architecture iO
à Montegnet (Belgique)contact : info@aaio.be
+32 (0) 83 63 40 44
Montegnet 2E, 5370 Flostoy, TVA 686.928.858